À chacune des quatre préfectures de l'île de Shikoku est associée une étape spirituelle du pèlerinage. Kagawa, anciennement Sanuki, étant la dernière visitée, elle est associée au nirvana.
Temples
66 – Unpenji 雲辺寺
67 – Daikoji 大興寺
68 – Jinneins 神恵院
69 – Kannonji 観音寺
Logement
Fujikawa Ryokan
Est-ce que le seul fait de cheminer sur un sentier suffit à qualifier un accès au temple de henro korogashi ?
De mon logement dirigé par Okada-san, 95 ans et encore beaucoup d’énergie, jusqu’au temple 67 le parcours est en sentier. Bien que le matin soit frais, l’effort me permet d’enlever rapidement le pull. De la forêt de feuillus je vois la luminosité augmenter progressivement. Il faut préciser que le petit déjeuner est servi à 6h et qu’avant 7h je suis déjà en route avec toutes les informations nécessaires données par ojiisan.
On peut accéder au temple par un téléphérique et c’est un public nombreux qui s’y presse.
Les calligraphes sont très occupés. Un groupe a délégué une responsable pour faire valider la visite de chacun et le jeune bonze se démène avec la pile de nōkyōchō.
Le groupe chante des soutras au rythme de blocs de bois frappés et de cloches, alors qu’un couple a installé son chien sur une chaise et le photographie devant cette étrange sculpture qui rappelle une aubergine. Le contraste entre une piété et l’esprit kawai est surprenant.
En quittant le temple, la route passe devant la ligne alignement des statues. Elles représentent les 500 arhats, ceux qui auraient atteint le Nirvana. Belle manière de montrer que cette étape du pèlerinage est consacré à cet état de libération… et de souligner que l’égalité de genre n’est pas mieux réalisée dans le bouddhisme.
Aujourd’hui je progresse avec Teramotoshi-san entre les temples 66 et 67. Il a profité du long week-end pour visiter quelques sanctuaires de Shikoku et compléter son rouleau témoin de ses visites aux temples. Il approche du terme de ce premier pèlerinage et envisage déjà de le recommencer. Il craint que son pas soit trop lent pour moi, mais apprécie que je progresse avec lui dans ce sentier en descente. Il saurait l’anglais, mais a honte de ne pas mieux le maîtriser et nous échangeons peu.
Alors que nous arrivons à Daiko-ji, c’est Kotou-san que nous rejoignons et avec qui je poursuis une partie du chemin. Nous avançons plus ou moins au même rythme depuis plusieurs jours et ajustons nos pas par tronçons. Cela nous permet d’améliorer notre orientation, les signes étant parfois très discrets : 右, 左, そしてまっすぐ c’est le vocabulaire très restreint auquel s’ajoute le numéro des temples où nous allons loger le soir et le lendemain.
Unpenji
Jour 27 – Unpenji, un henro-korogashi pour mener au point culminant du pèlerinage
