Un chemin du Kumano Kodo


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Hongu Taisha

Kumano Hongu Taisha

Le torii de Hosshinmon-oji était considéré comme une porte renforçant l’aspiration à l’illumination, à l’approche du site de Hongu. Alors que nous parcourons le Kumano Kodo entre « Occidentaux », Hongu Taisha est visité par un grand nombre de Japonais de tous âges. Nous y arrivons par l’entrée supérieure sur l’esplanade où les visiteurs achètent amulettes et autres marques de dévotion. Ils passent ensuite devant les divers sanctuaires pour s’y recueillir après avoir sonné la cloche pour signaler leur présence aux déités, s’être inclinés deux fois et frappé deux fois dans leurs mains en signe de respect. Prendre son chien pour le présenter devant les dieux est commun, même si, de manière générale, la vie de chien est bien moins agréable au Japon qu’en Suisse. C’est très rarement qu’on voit un maître sortir son animal, en particulier les jours ouvrables. Nous quittons le site par une volée de 158 marches que les personnes même âgées ne semblent pas craindre. Cet escalier monumental est bordé de bannières blanches décorés des kanjis 熊野大権現 (Kumano Daigongen) et du slogan de leurs sponsors.
Nachissan

Nachisan

Passé le point culminant, nous sommes dans une forêt où les mousses abondent et l’eau ruisselle de toutes parts avant d’être canalisée pour éviter les débordements. Nous mangeons le bentō du jour (deux boulettes de riz onigiri et un tempura de légume) devant un paysage magnifique : une crique au loin sur la côte Pacifique. Un coup d’œil pourtant moins enchanteur que celui de Kumano Nachisan Taisha où nous débouchons directement sur la terrasse des temples shintō et bouddhiste avec au loin la pagode et la cascade emblématiques du lieu. Plusieurs visiteurs ont revêtu des vêtements de pèlerinages bouddhiques et leur présence dans ce haut lieu du shintoïsme pourrait étonner. Elle confirme plutôt la flexibilité d’un bouddhisme qui s’est approprié les croyances ancestrales locales.

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