Losanna, Svizzera
02 11 21 Exposition
Musée Historique de Lausanne
150 ans d'immigration italienne à Lausanne
L'afflux de travailleurs migrants de l'Europe méridionale après la Seconde Guerre mondiale pour contribuer à l'essor helvétique des Trente Glorieuses est connu. L'Italie y trouve aussi un avantage puisque ces déplacements de population permettent au pays de l'immédiat après-guerre, exsangue après la défaite du fascisme, de contenir les revendications sociales et de limiter l'essor du communisme. Les gouvernements suisse et italien signent en 1964 un accord pour contenir les abus des employeurs.
Les migrations influencent aussi la politique intérieure suisse avec l'exacerbation de la xénophobie qui conduit aux initiatives contre l'emprise étrangère sous l'impulsion de James Schwarzenbach.
150 ans d'immigration italienne à Lausanne
Les migrations influencent aussi la politique intérieure suisse avec l'exacerbation de la xénophobie qui conduit aux initiatives contre l'emprise étrangère sous l'impulsion de James Schwarzenbach.
On oublie parfois que les travailleurs italiens ont participé depuis le développement des chemins de fer à la fin du XIXe s à la modernisation de la Suisse. Si la majorité d'entre eux vivaient dans des conditions sociales difficiles à l'exemple du millier d'ouvriers travaillant au percement du Tunnel du Mont-d'Or regroupés dans un «village nègre», quelques-uns créent leur propre entreprise. Parmi eux, l'architecte Emmanuel Bellorini (> dhs) précurseur du béton-armé à Lausanne qui participa à la construction des Ponts Chaudron et Bessières.
La communauté italienne s'intègre donc en territoire vaudois. Elle influence la politique locale : les dures conditions de vie sur les chantiers mobilisent les mouvements politiques et syndicaux. Et les forces politiques italiennes, en soutenant des associations d'immigrés, essaient d'influencer ces expatriés dans le but d'obtenir leurs voix. C'est dans ce contexte que Benito Mussolini (> dhs) séjourna et étudia brièvement à Lausanne ce qui lui valut de se voir attribuer un doctorat honoris causa en 1937.
Site du musée
Dossier de presse
Claude Béda pour 24 heures
Aïna Skjellaug pour Le Temps
Sylviane Herranz pour l'Evénement syndical
RTS culture
Marielle Rezzonico pour les archives de la RTS