Les curateurs rappellent que cette époque recouvre une très longue période, aussi longue que celle qui nous sépare de la fin de ce Moyen-Âge. Il n'est donc pas étonnant qu'elle offre de la diversité, y compris dans l'espace helvétique.
Contrairement aux idées préconçues, ce n'est pas un temps de latence entre deux époques plus dynamiques. L'affaiblissement de l'Empire romain, en particulier sur ses frontières dès le 3e s., va permettre de grands mouvements de populations. Alors que le pouvoir se décentralise est devient féodal, la migration de peuples venus majoritairement de l'est de l'Europe va contribuer à une modification importante des sociétés. Leur influence sera également diversifiée : certains vont davantage adapter les usages locaux que d'autres. Cette alchimie entre autochtones et migrants laisse des traces en Suisse. La barrière des langues marque la limite des influences burgondes et alémanes. L'idiome des premiers a évolué vers les langues latines alors que celui des seconds a conservé ses origines germaniques.
Si le pouvoir est désormais moins centralisé, la persistance de grands axes de communication va permettre aux échanges de se perpétuer. Toutefois le trafic des marchandises va diminuer et les produits locaux prendre leur essor. Cette reconfiguration du commerce vers des circuits courts va entraîner des mutations économiques et contraindre les plus riches à une vie moins luxueuse…
Toute similitude avec d'autres temps historiques serait fortuite…

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