Via Francigena

de la Barre Dominique. Via Francigena. Nevicata, 2021.

Oui c'est bien cela : la vie est un pèlerinage au terme duquel on rencontre Jésus face à face, les yeux dans les yeux. Ce Jésus que porte la Madone dans ses bras après qu'elle l'eut porté en son sein.

p.157


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Caravaggio, Madonna dei Pellegrini

En s'émerveillant sur la Madone des Pèlerins de l'Eglise Saint-Augustin, au terme de son pèlerinage de 1000 kilomètres sur la Via Francigena entre Lausanne et Rome, Dominique de la Barre précise la dimension de sa démarche.
Un pèlerinage est une question d'expression de soi en affermissant les liens qui nous insèrent dans le monde. Les carnets qui relatent cette expérience ont ainsi un caractère intime, enrichissants par leur variété même.
Le franco-belge, économise de formation, qui se déclare amateur d'histoire et de patrimoine, vit la cohérence culturelle de l'Europe au cours de ce cheminement qui l'emmène sur le lieu de sa jeunesse.

[Leur] vocation est […] consacrée au service du pèlerin, car on devient pèlerin, non pas au terme de tant de kilomètres, mais en vertu du regard des autres et des gestes d'hospitalité, de ceux qu'on croise.

p. 111


Le rayonnement de Rome et du tombeau de Saint-Pierre est tel dans la chrétienté que l'Archevêque Sigéric augmentait son prestige en venant chercher le pallium, symbole de sa charge, à Rome. Il y avait en effet une véritable vénération anglaise pour Saint-Pierre, le Prince des Apôtres, et pour Grégoire le Grand qui encouragea la conversion de l'Angleterre à la fin du Ve s.
Parcourant la voie des Francs, Dominique de la Barre, s'immerge dans la mémoire de l'église en découvrant les traces des Saint·e·s et des papes disséminées sur son chemin. Malgré les mutations dues à l'époque, il n'est pas insensible à l'accueil qui est la part revitalisante du pèlerinage.

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