Mondes (im)parfaits

Maison d’Ailleurs, Yverdon-les-Bains

Schuiten
Quel meilleur lieu que celui dédié à la science-fiction pour s'interroger sur la dystopie, genre qui interroge un avenir désenchanté ?
Les curateurs relèvent qu'utopie et dystopie ne sont pas opposées mais présentent les deux formes d'un monde imaginaire. Ils se fondent sur les caractéristiques des utopies initiées par l'ouvrage de Thomas More en 1516 qui expose La meilleure forme de communauté politique et la nouvelle île d'Utopie.
Les utopies décrivant un monde idéalisé, elles en mettent en évidence l'organisation et les structures. Les dystopies appartiennent aussi au domaine de l'anticipation, mais dans un mode narratif. Ces récits font donc ressortir les failles que présentent le monde conceptuel et souvent clos de visionnaires.
Thomas More Utopia 1518 Universitätsbibliothek Basel
L'univers de François Schuiten et Benoît Peeters est un excellent support pour illustrer les diverses dimensions du futur, rêvé et/ou angoissant. Ils intègrent des éléments architectoniques de notre environnement dans un monde futuriste englobant. La nature s'efface devant la démesure des structures tout en mélangeant une place à l'homme. Cette présence est au cœur du récit ; les personnages ne sont pas les concepteurs de leur environnement, mais y créent un espace de vie.

L'île d'Utopia d'après une gravure de Holbein (Wikimedia commons)



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