Comme trois ans plutôt pour Giacometti, le Kunsthaus de Zürich le met magnifiquement en évidence pour la sculpture de Matisse. La série des cinq "Jeannette" et celle des quatre monumentaux "Nus de dos", soigneusement documentés, permettent de prendre conscience du geste de l'artiste. En peinture, c'est le plus souvent les analyses scientifiques ou l'étude des esquisses qui permettent de prendre conscience de la naissance de l'œuvre ou, dans le cas particulier de Van Dyck, la comparaison de ses tableaux réalisés en parallèle.
La technique du bronze permet de reprendre les moulages. Matisse les fait évoluer vers l'abstraction, dans des volumes souvent plus bruts. Les œuvres picturales qui montrent l'évolution stylistique de l'artiste glissent, elles, vers la fluidité. Plusieurs statuettes africaines rappellent que le sculpteur, comme plusieurs de ses contemporains, ne s'est pas uniquement inspiré de Rodin ou de Maillol.
La scénographie met en valeur une composante moins connue de l'artiste sans négliger les liens entre les diverses facettes de l'œuvre.

Le site du Kunsthaus
Olga Yurkina pour Le Temps

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