Des hommes sans femmes

Haruki Murakami, «Des Hommes sans femmes», traduit du japonais par Hélène Morita, Belfond, 295 p

« C'est étrange tout de même, reprit-elle d'une voix pensive. Alors que le monde s'écroule autour de nous, il y a pourtant des hommes qui se soucient d'une serrure cassée et d'autres qui sont assez consciencieux pour essayer de la réparer... Bizarre, non ? Vous ne trouvez pas ? Mais c'est sans doute la meilleure réponse que nous puissions faire. Peut-être que persévérer à travailler sur de toutes petites choses, honnêtement, consciencieusement, permet de garder toute sa tête tandis que le monde se défait. »

p. 271

Après avoir brusquement abandonné son travail sans m'en avoir dit un mot, Kitaru n'eut plus aucun contact avec moi. Il s'était simplement volatilisé, J’en fus blessé. Je pensais que nous étions de vrais amis. Qu'il ait tout bonnement rompu tout lien avec moi m'était pénible, je ne m'étais pas fait d'autres amis à Tokyo.

p. 92




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la critique d'André Clavel, Le Temps