Le costume dépersonnalisant de Charlie évoque une combinaison spatiale et ancre le one-woman-show dans la science-fiction. Ajouté au froid décor de laboratoire il contribue à considérer l'intelligence dans sa dimension normative. Toutefois le vertige qui saisit Charlie lorsqu'elle se sent douée montre l'impact émotionnel et relationnel de l'«intelligence».
L'activation de nouvelles fonctions mentales l'entraine sur le chemin de la réflexion métacognitive. Une approche finalement stérile puisqu'elle ne lui permet pas de se connecter aux personnes qui l'entourent. Mais une réflexion singulière pour les spectateurs incités à s'interroger sur la plus-value de l'intelligence dans leur quotidien. En particulier, son impact sur les décisions à prendre et la notion de consentement. Quelles sont les ressources de Charlie lorsqu'elle accepte de devenir cobaye de trois éminents scientifiques ? Aurait-elle fait le même choix si elle avait eu conscience des opportunités et des risques de sa décision ?
Le parcours de Charlie est symbolique de l'existence humaine au cours de laquelle la pensée s'étend dès l'enfance et se rétracte parfois sévèrement au grand âge.
Le jeu d'Alenka Chenuz en contact étroit avec son public nous implique dans cette réflexion.

Théâtre waouw
Thierry Sartoretti pour la RTS – Vertigo

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