Que perçoit-on à 6 ans de l'irréversibilité du destin ? Fillette solaire, Frida réalise peu à peu le basculement de son univers, d'une existence citadine au repli d'une vie familiale rurale. Il lui faudra le temps d'un été pour intégrer que ce lieu évocateur de vacances sera celui de son nouveau quotidien.
Ce temps est aussi celui du deuil de ses grands-parents. Un processus différent de celui de Frida : le rappel obsessionnel de la grand-mère à la prière étant davantage source de confusion que de réconfort pour la fillette.
La réalisatrice montre avec beaucoup de sensibilité comment Frida met peu à peu du sens à ce qui lui arrive et à considérer l'irréversibilité du séjour chez son oncle. En superposant à cette narration le dévoilement du contexte, elle inscrit son vécu dans l'histoire sociale plus large de la fin du 20e s., particulièrement en Espagne, pays encore en transition vers la démocratie.
Ce qui surprend alors, c'est la mobilité de Frida qui ne se laisse pas abattre par le destin, une souplesse qui manque aux sociétés.

ÉTÉ 93 est une réflexion sur l’évidence des relations familiales à travers l’observation d’une famille qui doit se reconstruire. […] J’espère que le film aidera les spectateurs à se rappeler l’importance de ces relations fondamentales, et à les apprécier davantage.

Carla Simón

Internet Movie Database
Présentation du film pour Ciné-Feuilles
Dossier de presse

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