Pardon pour l'Amérique

Pardon pour l'Amérique
Sur des
textes de Philippe Rahmy

Quel choc. Ce texte porté sur la scène qui brille comme un animal écorché: Le langage nu, éblouissant, insupportable, dévoilé. Le langage sans rien.

p. 307

Cet engouement de Philippe Rahmy pour la mise en scène de Qui a peur de Virginia Woolf ? l'auteur n'a pas pu l'avoir pour la représentation de son texte posthume, écrit après son voyage aux États-Unis.
Le choix des pages de l'œuvre éponyme, cohérent avec le récit documentaire, la mise en scène, sobre et efficace, rendent la poésie et la sensibilité de Rahmy.

Quel front uni présente l'Amérique ? Hommes et femmes, travailleurs et travailleuses des champs; leurs jambes tendues, leurs bras raidis, soulevant leurs seaux de tomates, individus sans foyer se tenant par l'épaule, par le coude, ou se donnant la main. Gestes et mouvements solidaires, harmonisés par le travail. Chacun de ces corps compose le géant américain. On ne voit pas comment se produit le prodige d'une telle rencontre. Au terme de quelle errance forcée, de quelle endurance, les gens développent la faculté de combattre l'infini !

p. 45



Jeu : Clea Eden, Julie Meyer, Lionel Robyr, Aaricia Schwenter
Dramaturgie : Diane Jacquier
Éclairage : Vicky Althaus
Régie, regard extérieur : Clément Reber
Regard extérieur : Claire Wenger
Communication et diffusion : Fanny Meyer
Production : La Beyond compagnie , Aigle
Coproduction : Théâtre WAOUW